Conseils pour respirer un air sain chez soi
Selon de nombreuses études, nous passons environ 70 à 80% de notre temps à l'intérieur des bâtiments, dont 50% au sein de la maison. Apparemment sans danger, les peintures, les appareils électroménagers mais aussi les produits d'entretien dégagent en réalité un nombre important de substances qui peuvent se révéler à terme très nocives pour la santé.
Avant les années 50, la mauvaise isolation des maisons, l'absence de moquettes et l'utilisation moindre de produits d'entretien élaborés pour chaque objet et pièce limitaient les risques de pollution intérieure. La situation s'est fortement dégradée à partir des années 70, la crise pétrolière encourageant la généralisation de l'isolation pour réaliser des économies d'énergie, entraîna un développement croissant des polluants.
Ces derniers sont aussi nombreux que variés et présentent des dangers allergènes voire cancérigènes. Les COV (composés organiques volatiles) comme le formaldéhyde se retrouvent dans les vernis, les colles, les isolants, les textiles. Ce gaz prolifère en toute impunité dans nos maisons alors que l'Observatoire de la qualité de l'air le classe au rang des «cancérigènes certains». On sait aussi qu'il provoque fatigue, maux de tête, vertiges, irritations des voies respiratoires. Pour réduire durablement le contact avec ces polluants, il est préférable d'investir dans des meubles en bois massif plutôt que ceux en panneaux de particules. Optez pour des matières naturelles et des peintures écologiques pour la décoration intérieure. Veillez à effectuer des contrôles réguliers de vos appareils de combustion. (chaudière, cheminée ...)
Les bons gestes, pièce par pièce.
Dans la cuisine, haro sur le frigo! Ce dernier peut devenir un véritable nid à microbes, pensez à le nettoyer toutes les semaines et à jeter ce qui est périmé. Les produits ménagers ne doivent jamais être mélangés et lors de leur utilisation, il est préférable d'ouvrir les fenêtres afin d'éviter d'inhaler les vapeurs qu'ils dégagent. En effet, les molécules libérées peuvent provoquer des brûlures, des allergies ou une gêne respiratoire. Sélectionnez vos produits ménagers en fonction de leur composition et n'oubliez jamais que le le citron, le bicarbonate de soude et le vinaigre blanc font des miracles!
Le salon renferme aussi son lot de dangers, à commencer par le tabac, il est fortement recommander de ne pas fumer dans une maison (ou de ne pas fumer tout court). Toutefois, imaginer dissimuler l'odeur de cigarette par des encens, des bougies ou des sprays parfumés peut représenter un danger supplémentaire pour la santé, la plupart d'entre contiennent en effet des substances nocives.
Médor et Mistigri n'ont pas leur place sur votre canapé, leurs poils et la salive sont de redoutables allergènes qui ont la faculté de se déposer dans toutes les pièces. Il est possible de réduire les risques en aérant la maison au maximum et en veillant à la composition des produits et objets qu'on y met.
Les plus grands ennemis de votre chambre sont sans conteste les acariens, petites bêtes microscopiques qui élisent domicile dans vos oreillers et couvertures, sans oublier les peluches des petits. Pour les éradiquer, rien de tel qu'un bon coup de froid, ils détestent cela! Lavez régulièrement vos oreillers et couettes et placez les peluches dans un sac hermétique au congélateur avant de les laver pour plus d'efficacité contre les acariens. Médor et Mistigri sont bien entendu interdits de séjour dans les chambres aussi.
Enfin, si vous décidez de refaire les peintures des chambres, attendez quelques jours avant d'y dormir, surtout s'il s'agit de la chambre de bébé.
De manière générale, il est primordial d'aérer sa maison au moins 30 minutes par jour et d'entretenir sa ventilation régulièrement. Sachez enfin que les plantes possèdent un pouvoir d'amélioration de l'air intérieur mais que pour être réellement efficaces, il en faudrait 20 par mètre carré. A moins de vouloir transformer votre intérieur en jungle tropicale, il est préférable d'opter pour des solutions plus pratiques.
Un diagnostic de la qualité de l'air permet de déterminer la quantité de pollution d'une maison mais aussi d'identifier les agents responsables. Grâce à une classification de certains polluants et matériaux de construction (A+,A, B,C) et à d'autres valeurs, il est possible d'évaluer la qualité de l'air intérieur. Frédérique Kaiser, de la société
Neoconsulting, spécialiste dans le domaine du diagnostic immobilier nous explique qu'il peut être utile de réaliser un bilan lors d'un emménagement, à la suite de travaux ou en cas de symptômes de maux de tête ou gêne respiratoire.