De grandes tendances se développent dans le domaine de l’immobilier au Luxembourg. Des analystes recommandent aux acteurs du marché de prendre ces perspectives en considération, en prévision des prochaines années.

Un développement plus rapide que prévu

Au cours des 10 dernières années, le marché immobilier luxembourgeois a présenté un développement plus rapide que dans plusieurs autres pays européens. Récemment, le cabinet PwC Luxembourg a procédé à une étude pour connaître les évolutions possibles du secteur immobilier dans les cinq prochaines années.

Les six prévisions suivantes se sont dégagées de cette analyse :

Une croissance se situant entre 60 et 50% touchera l’immobilier résidentiel et commercial ; celle-ci a commencé en 2012 et devrait se poursuivre au moins jusqu’en 2020. Cette situation découle du développement économique, de l’augmentation des besoins en espaces pour les bureaux ainsi que de main-d’œuvre.

Si la tendance au progrès économique poursuit son rythme actuel, les entreprises auront besoin d’encore plus d’espaces de bureau.

Les infrastructures de transport et la mobilité devront être adaptées rapidement à l’augmentation prévue de la population ainsi que la croissance du nombre de travailleurs frontaliers.

Les nouveaux résidents optimisent déjà le marché locatif à Luxembourg-Ville (et ses communes) ; le nombre de ressortissants luxembourgeois à revenu modeste ayant augmenté, on peut s’attendre à ce que ceux-ci déménagent en périphérie ou dans les pays voisins.

Au cours des dernières années, il a été observé qu’il y avait moins de personnes par ménage au Luxembourg. Cette tendance pourrait bien s’amplifier avec l'arrivée de nouveaux résidents. On peut donc s’attendre à ce que la construction d’immeubles locatifs prenne le pas sur la construction de résidences individuelles.

Le marché immobilier du Luxembourg est appelé à se modifier en raison de nouveaux investisseurs institutionnels (par exemple, les fonds de pension) et privés, mais ce territoire restera une destination prisée par les bien nantis.

Les conclusions de l’Observatoire de l’Habitat

Selon les dernières statistiques publiées par l’Observatoire de l’Habitat, on note une augmentation des prix de l’immobilier au Luxembourg, surtout au cours de la dernière année. En 2015, la location d’un appartement de 89 m² coûtait 1 618 euros par mois, et d'une maison de taille moyenne, 3 651 euros ; ces prix sont maintenant majorés de 7%. Devenir propriétaire ou locataire d’un appartement dans le Grand-Duché s’avère maintenant plus compliqué, en particulier si l’on ne dispose que d’un petit budget. Le prix moyen des maisons en vente ayant augmenté de 7,7%, on peut s'attendre à débourser environ 719 500 euros (soit 3 884 euros du mètre carré) pour une habitation de 185 m². A Luxembourg-Ville, si le prix moyen d’une maison affiche une baisse de 1,4%, le prix d’un appartement a subi, quant à lui, une augmentation de 7,2%.

Des mesures à prévoir

Un relooking du paysage urbain, en particulier en centre-ville, permettra d’offrir de nouvelles opportunités aux investisseurs potentiels. Tout comme le développement des zones décentralisées telles que Bertrange, Strassen, la Cloche d’Or et la périphérie (Capellen, Leudelange, Windhof). Des projets-phares seront bienvenus dans un marché qui veut poursuivre son élan dynamique. La stabilité économique du Luxembourg constitue l’un des piliers importants du domaine immobilier, ce qui constitue un élément attractif à préserver dans l’avenir.

En résumé, le secteur immobilier luxembourgeois continue d'être fortement influencé par la situation démographique et géographique de ce petit territoire. Au cours des quatre prochaines années, il est probable que de nouveaux intervenants majeurs viendront s’ajouter à ce marché, surtout dans le « retail ».

[i]Note : PwC Luxembourg est considéré comme le premier cabinet de services professionnels au Luxembourg. Il emploie 2450 personnes originaires de 55 pays.